Les ennemis du jardin


Les nématodes 
Les limaces et les escargots 
Les Insectes 
Les vers 
les rongeurs 
Les oiseaux
Les maladies 
les viroses 
Les mycoplasmoses 
Les bactérioses 
Les maladies cryptogamiques 


Tous les hôtes du jardins ne doivent pas être regardés comme des ennemis ! bien au contraire, certains sont indispensables à son épanouissement. Pour s'en convaincre, il suffit de citer les abeilles qui pollinisent de nombreuses fleurs ou les vers de terre qui participent à la formation de l'humus. Les coccinelles qui se délectent des pucerons et des cochenilles, sont l'exemple le plus connu de ces insectes dits prédateurs car ils s'attaquent à d'autres insectes nuisibles pour les cultures. En revanche, la liste est longue de ces parasites , qu'ils soient animaux, champignons, bactéries, mycoplasmes ou virus dont il faut savoir protéger les cultures. Les tropiques ne présentent guère de particularités : les grandes familles de parasites sont celles des climats tempérés, seules les espèces sont spécifiques à ces latitudes. Cependant l'absence de saison de froide prive a la fois les plantes et leurs agresseurs de période de repos : la pression parasitaire est constante au cours de l'année .

Les animaux nuisibles : 

○ Les nématodes :↑↑↑
Ces vers filiformes, d'une longueur inférieur à 1mm, siègent, suivant les espèces, à l'intérieur des racines, à leur surface ou sur le feuillage; Ils sont introduits dans un jardin par un apport de terre ou d'une plante infestée et sont disséminés par l'irrigation. Ils parasitent de nombreuses espèces comme les bananiers, les agrumes, les goyaviers, les anthuriums, ect . Ils sont difficiles à repérer. Leur présence s'observe par des déformations des racines ou l'apparition de gales et de nécroses qui affaiblissent la plante et la rendent chétive. Seul diagnostic de laboratoire peur confirmer leur existence. leur élimination est souvent difficile.Lutte et traitement :

Prophylaxie : choisir des variétés résistantes aux nématodes, procéder à des jachères ou à des rotations de cultures avec une plante moins sensible.

Lutte chimique : avant plantation, désinfection du sol avec des produits de type Dazomet, Metam sodium, ect. Lorsque l'infestation est confirmée, traiter avec des nématicides du type Carbofuran.

○ Les limaces et les escargots :↑↑↑
Aux Antilles et à l'île de la Réunion, une variété d'escargots venue d'Afrique, l'achatine, provoque actuellement des ravages considérables dans les cultures légumières. Il n'existe aucun moyen préventif. Seule une destruction des premiers spécimens rencontrés permets d'éviter une infestation massive.Il faut également repérer et détruire les oeufs qui se présentent sous forme de chapelets de perles.Une pratiques populaire consiste à déposer quelques grammes de sel sur le corps de l'animal ... ce qui suffit à la tuer ! la lutte chimique fait appel à des granulés de métaldéhyde ou de Mercaptodimethur à répandre en fin de journée, lorsque ces gastéropodes quittent leur refuge à la recherche de nourriture .

○ Les Insectes : ↑↑↑

○ Les acariens : ↑↑↑
Ces minuscules insectes de 0,1 à 0,7 mm sont quasiment invisibles à l'oeil nu. Ils parasitent les plantes en les piquant puis en suçant la sève. La feuilles prend alors un aspect grisâtres puis elle sèche.L'araignée rouge est un des représentants les plus connus. En zone sèche, elle tisse de fines toiles à la face inférieure des feuilles. Un acarien très répandu est le tarsonéme. Il s'attaque aux fruit lors de leur croissance et provoque une coloration caractéristique de couleur bronze sur une grande partie du fruit.Il est aussi à l'origine de la déformation des feuilles du papayer. L'acarien de l'hibiscus est responsable de formation de gales sur le feuillage. La sécheresse favorise les attaques d'acariens tout comme un usage répété de produit contre les cochenilles.

Les moyens de lutte naturelle se limitent à humidifier le feuillage des plantes infestées. Deux techniques simple consistent à appliquer sur les feuilles contaminées, pour l'une un produit à la base "d'huile d'été" et pour l'autre de l'eau savonneuse ( 3 cuillerées à soupe de savon liquide dans 4 L d'eau ) suivie d'un rinçage abondant après deux heures. Ces méthodes tuent les oeufs par asphyxie sans agir sur la plante.

La lutte chimique fait appel à des acaricides comme le Dicofol, le fenbutatin, le Bromopropylate, le chlorfentézine,Ect. Le soufre a également une action acaricide.

○ Les pucerons : ↑↑↑
Très mobiles malgré leur petite taille ( généralement inférieur à 2 mm ) et de couleurs qui varient du jaune au noir en passant par le rouge, les pucerons se regroupent en colonies sur les jeunes pousses.Ils piquent la feuilles pour sucer la sève et provoquent ainsi des enroulements et des déformations irréversibles. Sur leur passage, ils déposent une substance poisseuse et sucrée ( le miellat ) qui attire les fourmis et sur lequelle se développe un chapignon, la fumagine . D'une plante à l'autre, ils transmettent des virus. Les traitements naturels décrits dans la lutte contre les acariens peuvent être employés avec succès.

La lutte biologique fait appel aux coccinelles qui sont les ennemis naturels des pucerons. Les jardiniers européennes les proposent à la vente mais cette pratique n'est pas encore parvenue aux Antilles.Dans notre région, parmi leurs ennemis naturels, les pucerons comptent également une espèce de guêpe et des chrysopes qui sont des petits insectes ailés; Il existe également dans le commerce des bandes adhésives de glu à fixer autour des troncs et qui forment de redoutables pièges à conditions d'être régulièrement changées.

La lutte chimique doit être précoce, avant l'arrivé des prédateurs. Elle utilise des substance comme le Dimethoate, la Deltamethrine, la Phosalone, le Pirimicarbe, Ect

○ Les cochenilles :↑↑↑
Il existe une multitude de variétés de cochenilles regroupées sous le terme de "puchons" aux Antilles ou de "poux" à l'île de la Réunion : farineuses, virgules, boucliers, bâtonnets, ect . Selon les espèces, elles mesurent de 2 à 6 mm. Les adultes, immobiles, se fixent à la face inférieur des feuilles et sur les tiges et les troncs. Elles piquent et sucent la sève. Sur les feuilles, peur présence se traduit parfois par une décoloration. Une infestation passive provoque un affaiblissement de la plante qui peut aller jusqu'à la mort. Comme les pucerons, les cochenilles sont associées aux fourmis et à la fumagine et on le même prédateur, la coccinelle.

Leur élimination est difficile et fait souvent appel à des produits chimiques violents qui ne respectent pas la faune utile. C'est le cas du Parathion, du Methi-dathion, certains produits sont moins nocifs : La phosalone et la Buprofézine.

○ Les aleurodes ou mouches blanches :
Ces petits mouches ( 2 à 3 mm) et leurs larves parasitent la face inférieur des feuilles et s'envolent à leur moindre mouvement. Parasites piqueurs suceurs, il affaiblissent la plante, transmettent également des virus et induisent l'apparirion de fumagine.

A l'île de la Réunion, il existe un prédateur naturel des aleurodes, Encarsia formasa. Il n'a pas encore été introduit aux Antilles mais certaines punaises et une espèce de guêpe u attaquent les aleurodes.

La lutte naturelle consiste, là encore, en un lavage abondant du feuillage, Les traitements chimiques font appel à la Buprofézine, la bifenthrine, la Phosalone,ect ; Mais de donnent pas toujours des résultats satisfaisants.

○ Les thrips :↑↑↑
Petits insecte allongés de 1 mm; ils provoquent des symptômes proches de ceux des acariens  : leux feuilles et la peau des fruits celles des agrumes en particulier se décolorent et prennent un aspect grisâtre dû aux piqûres. Les attaques sont plus fortes par temps chauds et secs.

Les coccinelles sont leurs ennemis naturels.

La lutte chimique passe par l'Endosulfan, l'Abamectin, le Carbofuran, Ect..

○ Les chenilles :↑↑↑
 stade intermédiaire des papillons, les chenilles ont une prédilection pour les feuilles et boutons floraux. Il existent de très nombreuses espèces qui présentent leurs propres spécificités mais elles font toutes l'objet des mêmes moyens de lutte.

La destruction manuelle dès apparition est la solution naturelle .

Les produits chimiques classiques sont à base de Deltaméthrine, Diazinon, endosulfan, ect. Ils sont d'autant plus efficaces qu'ils sont appliqués que des feuilles jeunes. La Bactospéine, produit biologique, permet également de lutter contre certaines espèces de chenilles.

○ Les mineuses :↑↑↑
Ce sont des larves de petites (2mm) mouches noires et jaunes qui ont la faculté de creuser, dans l'épaisseur des feuilles, des galeries visibles à l'oeil nu. Pour les plantes ornementales, ce n'est pas un parasitisme d'une grande gravité mais il est, esthétiquement, disgracieux. Dans les potagers, il nuit aux rendements.

Leur prédateur naturel est une petite guêpe. La parade naturelle consiste à enlever et brûler les feuilles atteintes.

La lutte chimique utilise de la Cyromazine ou de l'Abamectin.

○ Les mouches des fruits: ↑↑↑
Les espèces de mouches de fruit sont nombreuses et plus ou moins spécifiques aux cultures; Les dégâts sont, en revanche, identiques ; la mouche pond ses oeufs dans le fruits ( ou le légumes), les larves ( ou asticots ) consommant ces derniers.

La lutte est principalement chimique.Elle peut être cependant raisonnée en vergers d'agrumes et de manguiers grâce à des systèmes de traitement par tâches, à l'aide d'une attractif alimentaire associé à un insecticide.

○ Les fourmis :↑↑↑
Ce petit insecte connu de tous est très répandu en milieu tropical. La plupart des espèces n'attaquent pas directement les plantes, mais les réseaux de galeries que forment les fourmilières déstabiliser les racines. Les traitements contiennes du Chlorpyriphosethyl, du Fipronil, de la Phoxine ou des dérivés de l'arsenic. En Guadeloupe et en Guyane, sévit la fourmi-manioc qui dévore le feuillage d'un arbre en quelques heures. Les matières actives sont celles énumérés mais elles doivent âtre préalablement déposées sur des appâts, comme des feuillages d'agrume. Les fourmis les véhiculent alors jusque dans la  fourmilière où elles déciment la colonie.

○ Les termites :↑↑↑
Les termites, ou pou bois ( pou bwa ) en créole, constituent de redoutable ennemis tant pour les jardins que pour les constructions en bois. Il en existe de nombreuses espèces; Elles se repèrent aix galeries qu'elles édifient sur les branches mais s'attaquent également aux organes végétaux souterrains. La lutte contre les termites s'apparente à celle mise en place contre les fourmis.

○ Les courtilières :↑↑↑
Ces insectes du sol, longs de 4 à 5 cm, se nourrissent la nuit en coupant les racines des jeunes plantes et gazon. La destruction de ces parasites passe par la réalisation d'appâts empoissonnés contenant du Fipronil ou de l'Endosulfan mélangés à du son.

○ Les vers :↑↑↑
Sous le terme générique, on regroupe les larves de nombreux insectes, comme celles de hanneton ( ver blanc ) et du charançon. Elles s'attaquent aux racines, bulbes et tubercules et provoquent le dépérissement de la plante. Elles présentent souvent un corps blanchâtre et arqué par un postérieur noirâtre.

Sur l'île de la Réunion, le ver blanc provoque de nombreux dégâts dans les jardins en mangeant les racines des pelouses, des jeunes arbre, des plantes ornementales, ect.. La lutte biologique est à privilégier. Celle-ci s'effectue grâce au trempage des adultes ( hannetons ) capturés la nuit autour d'une source lumineuse dans une solution d'eau contenant un entomopathogène spécifique le Beauveria. L'adulte est ensuite relâché afin qu'il ponde ses oeufs contaminés par le Beauveria. La nature faisant le reste, les larves de ver blanc mourront contamineront le sol de Beauveria qui agira de même sur les vers blanc dès qu'ils seront à son contact. Pour être efficace, cette lutte doit être collective .

Préventivement, le jardinier peut ramasser et détruire ces larves lors du travail au sol; Leur éradication passe par des traitements chimiques contenant du Phoxime ou du Diazinon .

○ les rongeurs :↑↑↑
Grands dévoreurs de récoltes, rats et souris transmettent également des maladies. La lutte est délicate car ils sont très méfiants ce qui rend les produits foudroyants inefficaces à long terme. On leur préfère des appâts à base d'anticoagulants qu'on dépose, à l'abri des autres animaux, dans des tuyaux de 10 cm de diamètres. renouveler des appâts jusqu'à ce qu'il ne soient plus consommés.

○ Les oiseaux :↑↑↑
Ils ont un goût certain pour les fruits mûrs... ce qui les rend peu sympathiques en cette période. Les méthodes de lutte font appel avec plus ou moins de succès, aux épouvantails, aux répulsifs et aux somnifères. Le plus efficace reste la protection des fruitiers au moyen de filets.

○ Les maladies : ↑↑↑
Elles sont plus difficiles à diagnostiquer que les parasitoses car des maladies différentes peuvent générer des symptômes très proches. le jardinier amateur devra plus souvent se contenter d'éviter leur apparition. Maladie cryptogamiques mise à part, elles sont souvent transmises par des outils souillés, des insectes ou par les techniques de multiplication; L'eau d'arrosage peut aussi être responsable de contaminations.

○ les viroses :↑↑↑
Les virus sont responsable de maladies d'aspects très divers : décoloration, déformation ou flétrissement du feuillage, baisse de production, nanisme, ect ... Il n'existe pas de substance antivirale destinée au monde végétal. Dés les premiers symptômes, les virose gagnent rapidement l'ensemble d'une plantation. Cette évolution peut être contrôlée en éliminant les insectes vecteur :
pucerons, aleurodes, thrips,ect . Notons que certaines variétés de plantes sont résistantes aux virus.

○ Les mycoplasmoses : ↑↑↑
Récemment identifiés comme responsables de maladies qui étaient attribuée jusqu'alors à des virus, les mycoplasmes sont des organismes unicellulaires entre les virus et bactéries.La mycoplasmose la plus répandue aux Antilles est certainement celle qui s'attaque au cocotier et qui, ces dernières années, a provoqué des ravages considérables à Cuba ainsi qu'en Jamaïque et en Floride. Il n'existe pas d'autres moyens de lutte que préventifs.

○ Les bactérioses : ↑↑↑
Les bactéries qui sévissent aux Antilles et à l'île de la Réunion sont celles que l'on retrouve dans les pays tempérés : pseudomonas, Xanthomonas, Erwinia, ect ... Suivant les germes, les bactérioses se traduisent par l'apparition de taches graisseuses sur le feuillage, la formation de gales sur le système racinaire ou encore le dépérissement des plantes .

Les masures préventives passent par une désinfection du sol, la plantation de graines ou de plantes saines et de variétés résistantes, la désinfections des outils. Les traitements préventifs font appel à des produits à base de cuivre. L'utilisation d'antibiotique est interdite sur l'ensemble du territoire français;

○ Les maladies cryptogamiques :↑↑↑
Les climats tropicaux se prêtent tout particulièrement au développement des champignons. Les cryptogames du sol ( ou champignons telluriqyes ) provoquent des pourritures : fontes de semis et pourritures des collets pour les plantes adultes. D'autres, comme le fusarium, son responsables de maladies vasculaires qui se traduisent par le dépérissement de la plante sans autre signe extérieur. Le pourridié et le phytophtora touchent de nombreuses espèces de plantes fruitières en s'attaquants à leurs systèmes racinaires. Ils entraînent un dessèchement des branches, une baisse des rendement et peuvent même conduire jusqu'à la mort de la plante;

Les traitement chimiques sont à base de Propamocarbe pour la pourriture du collet et, pour le pourridié et le phytophtora, de phosethyl-al. Contre le fusarium, il n'existe que les traitements préventifs à base de cuivre .

Parmi les champignons propagés par voie aérienne, on rencontre, comme des les zones tempérées, l'oïdium, l'enthracnose, les cercosporioses ( qui touchent les bananiers ) le mildiou, est . On note sur le feuillage la présence de taches brunâtres de formes variées, ou sur les fruits des moisissures et des pourritures.

La lute chimique, souvent inéluctables, fait appel à des substances comme le cuivre, le Benomyl, le Manèbe, le Mancozebe, ect .













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